Collégiale de Saint-Mexme

Située en dehors de la ville-forte de Chinon, elle fut l’édifice religieux majeure de Chinon. Elle est datée du Xe siècle pour les parties les plus anciennes et majoritairement du XVe siècle. En 1817, le clocher du transept s’écroule et une partie de la collégiale est détruite. Saint-Mexme est aujourd’hui un centre culturel, avec des spectacles principalement en haute saison. On peut y voir des fresques du XIIe jusqu’au XVe siècle et plus récemment l’œuvre de Olivier Debré avec des vitraux contemporains.

 

A quelques centaines de mètres dans les coteaux, voir aussi la chapelle Saint-Radegonde.

Horaire Ouverture 2022

du 26 mai au 30 juin, week-ends et jours fériés : 15h à 18h

1er juillet au 31 août, tous les jours de 10h à 13h et de 15h à 18h

Gratuit

Polychromie

 

 

Bref historique :

Saint Mexme est le saint patron de Chinon, crédité d’avoir sauvé la ville et ses habitants au 5ème siècle de mourir de soif lors d’un siège avec une pluie massive et un orage.  Ce moment est représenté dans l’un des vitraux de l’abside de l’église Saint Etienne à Chinon par l’atelier Lobin au XIXe siècle.

L’ermitage, alors monastère fondé par Saint Mexme a été détruit au Xe siècle, nécessitant ainsi une reconstruction vers l’an 1000 après JC. C’est à cette date qu’elle devient collégiale. Son importance a été confirmée non seulement par son architecture, mais aussi par le fait qu’elle était directement soumise au Saint-Siège à Rome.

La collégiale Saint-Mexme fut le principal édifice religieux de la ville jusqu’à la Révolution où elle fut désacralisée. Un manque d’entretien nécessaire conduira à son effondrement partiel en 1817. L’église restante, en grande partie romane, conserve sa première façade, que l’on trouve aujourd’hui à l’intérieur, et sa nef, toutes deux datant de l’an 1000 après J.-C. La nef se caractérise par ses lignes horizontales : des rangées de grandes arcades et une série de hautes fenêtres surmontées d’un cours de cordes et d’un plafond en bois. Des restes de décoration richement peinte de l’époque subsistent autour des fenêtres supérieures et dans l’arcade nord. C’est maintenant un monument historique, et depuis 2002, il abrite un petit théâtre à ossature de bois utilisé pour des événements musicaux et théâtraux.

L’imposante façade, ou façade ouest, en fait la deuxième construite, date de 1050 après JC. Il a une partie centrale, autrefois richement décorée de pierres sculptées représentant des scènes figuratives qui ont été largement mutilées pendant la Révolution, flanquée de deux tours latérales partiellement reconstruites au 15ème siècle. Certains entrelacs décoratifs et des motifs végétaux peuvent encore être vus. Cette deuxième façade était très probablement architecturalement influente dans la région à l’époque. Il forme, avec la première façade de l’an 1000 après JC conservée à l’intérieur, un narthex avec une grande voûte en berceau avec des arcs en plein cintre; les murs présentent des arcades aveugles. Visibles dans la chapelle sud sont quelques peintures du  XVe siècle qui ont été conservées, notamment un Jugement dernier, et une rare fontaine de pitié. Un très bel escalier en pierre sinueux du XVIIIe siècle mène du narthex à l’étage supérieur. La galerie supérieure contient des peintures murales du XIIIe siècle, et une crucifixion rare et imposante sculptée dans la pierre près du sommet de la première façade datant également du 1er millénaire.

En 2006, les ouvertures des fenêtres sont ornées de vitraux, suivant les dessins du peintre Olivier Debré. Elles offrent une vue imprenable sur le paysage environnant.

Autour de la collégiale se trouvent plusieurs anciennes résidences religieuses.

 

Escalier